Différents types de familles

Différents types de familles

On peut croire que la « famille » est un phénomène naturel et biologique. Pourtant l’observation des modèles familiaux dans le monde montre que la famille est un fait avant tout social : chaque société construit sa propre représentation de la famille. Les règles de fonctionnement et les manières de nommer ses membres diffèrent selon les pays, les cultures et les traditions.

En France, la famille constitue un élément essentiel de la vie en société. Il s'agit du premier groupe dans lequel les individus apprennent à vivre. Elle est constituée notamment des parents et de leurs enfants.

Dans les siècles précédents, nous pouvions constater que les activités agricoles, artisanales ou commerciales s’effectuaient au sein d’une même famille. A l’époque, les agriculteurs étaient agriculteurs de père en fils, le travail du père était généralement repris par le descendant et les différentes générations vivaient sous le même toit. De nos jours, ce fonctionnement n’est plus vrai, de nombreux choix s’offrent aux enfants, ils ne s’orientent plus systématiquement vers la profession de leurs parents et de fait, les enfants quittent le nid.

 Définition de la famille :

Le mot « famille » peut prendre deux sens différents. Il peut désigner l’ensemble des personnes qui ont des liens de parenté et d’alliances tel que grands-parents, oncles, tantes, cousins. Il désigne aussi un groupe de personnes vivant ensemble dans le même foyer, généralement les parents et les enfants.

Pour les historiens, une famille est un ensemble de personnes ayant un lien de parenté.

Pour les sociologues, ce sont des personnes habitant sous le même toit tel que deux colocataires.

Pour l’INSEE, la famille comporte au moins deux personnes :

·        soit un couple, marié ou non, avec ou sans enfants,

·        soit un adulte seul avec un ou plusieurs enfants.

Cette institution, pour ses statistiques, prend en compte les ménages.

Peu à peu, la définition de la famille se modernise pour être en accord avec son époque, nous pouvons remarquer qu’en quelques siècles, la famille a subit de nombreux changements pour devenir ce qu’elle est actuellement.

La famille nucléaire

La famille nucléaire ou traditionnelle est le modèle de famille le plus présent de nos jours. Elle est composée d’un couple et de leur(s) enfant(s).

La famille traditionnelle est très rependue en France, elle représente la stabilité pour les enfants ; elle leurs permet d’avoir un environnement sécurisant, régulier et une bonne socialisation. Le rôle des deux parents est très important pour le développement des enfants. Si la famille conserve toujours sa fonction de socialisation et d’éducation préparant les enfants à vivre en société, elle joue également un rôle important dans la vie économique car c’est une véritable unité de consommation.

Nous constatons que ce schéma de vie est de plus en plus fréquent. Deux êtres se rencontrent, ont des enfants, puis se séparent très facilement, ce qui n’arrivait que très rarement au début du siècle dernier. Nous avons l’impression que le divorce est banalisé. Ce phénomène est peut-être dû aux changements de mentalités, aux simplifications administratives.

Ce qui engendre une nouvelle rencontre et la naissance de la famille recomposée.

La famille recomposée

La famille recomposée comprend un couple d’adultes mariés ou non, et au moins un enfant né d’une union précédente, qui aura soit une belle-mère ou un beau-père. Les demi-frères et demi-sœurs nés de cette nouvelle union font également partis de cette famille.

Les beaux-parents jouent un rôle éducatif considérable au quotidien sans qu’aucune autorité ne leur soit accordée par la loi.

Dans le cas où  l’un des parents  s’installe avec un nouveau conjoint, l’enfant est confronté non plus à deux parents, mais à trois voire quatre adultes qui exercent sur lui leur autorité. Devant cette situation parfois confuse, l’enfant peut avoir des réactions conflictuelles, rendant les relations des nouveaux couples difficiles.

L’enfant perçoit le (la) nouvel (le) ami(e) de sa mère ou de son père comme un intrus qui rompt l’intimité, acquise lors de la séparation de ses parents. Volontairement ou inconsciemment, il peut chercher à mettre en échec cette nouvelle relation.

Pour illustrer nos dires, nous avons interrogé un élève du lycée du Castella.

Alexis, 17 ans, vit dans une famille recomposée. Ses parents ont divorcé lorsqu’il avait 11 ans.

- Comment vis-tu ta situation familiale ?

- Au début, je le vivais plutôt mal. J’avais le sentiment que mon père m’аvait abandonné. Puis, au fur et à mesure, j’ai grandi et j’ai compris ses choix, je les respecte entièrement aujourd’hui.

- Comment s’est passé le divorce de tes parents ainsi que la garde alterné ?

- Le divorce n’a pas été facile. J’étais très affecté. Pour la garde alternée, mes parents n’étaient pas du tout d’accord, par conséquent nous avons dû passer par le tribunal. Ceci n’a pas été une chose facile, car le juge m’a demandé de choisir entre mon père et ma mère. Ce fût un choix très difficile et j’ai décidé de vivre avec ma mère. Puis, au bout d’un an, je suis parti habiter avec mon père. Ma mère n’a pas bien vécu mon départ mais avec le temps elle a fini par l’accepter. Aujourd’hui, je vis donc chez mon père, sa  nouvelle compagne et mes deux demi-frères. Je vais chez ma mère la moitié des vacances et un week-end par mois.

Après la séparation des parents, certains forment une nouvelle famille mais d’autres restent seuls avec leurs enfants, nous parlons dans ce cas de famille monoparentale.

La famille monoparentale

Les familles monoparentales sont le résultat d’un divorce, d’une situation de veuvage ou de célibat avec enfants. Elles comprennent un parent isolé et un ou plusieurs enfants.

L’évolution de la société génère de plus en plus de familles monoparentales. De nos jours ces familles sont certainement les plus difficiles à assumer tant sur le plan financier, puisqu’elles ne bénéficient que d’un salaire unique parfois enrichi de la « pension alimentaire » et d’allocations, que sur le plan de l’éducation qui est assumée principalement par celui qui en a la garde.

Les enfants n’ont souvent qu’un seul parent à leur écoute, cependant certaines gardes permettent au père et à la mère d’être plus présents. Lors d’une séparation les enfants ne réagissent pas de la même manière, certains se sentent abandonnés ou plus aimés. Ces réactions sont plus fréquentes chez les enfants en bas âge. D’autres la vivent mieux, tout dépend du caractère de l’enfant et de la manière dont les parents abordent ce sujet avec lui. Ils ont alors une tâche très importante, lui montrer qu’il compte toujours autant pour qu’il aborde la situation le plus sereinement possible.

Nous avons également les familles élargies qui sont le contraire même des familles monoparentales.

La famille élargie

La famille élargie, étendue, ou encore indivise regroupe dans un même lieu l’ensemble des personnes lié par le sang ou le mariage (grands-parents, parents, enfants). Il s’agit donc d’un groupe, caractérisé par sa continuité qui a toujours un chef de famille, un « patriarche » détenant l’autorité. La pression sociale du groupe sur les individus est forte (exemple choix du conjoint).

Les familles élargies ont des avantages et certains inconvénients. Par exemple ce style de famille peut apporter un développement plus riche aux enfants grâce à l’expérience des différentes générations vivant sous un même toit. Mais au contraire cette cohabitation peut entraver la socialisation des plus jeunes sous la pression des différents « modes » de pensées. Le fonctionnement des familles élargies repose essentiellement sur leur patriarche, celui-ci se doit d’unifier, de souder la famille autour de lui. Cependant aujourd’hui en France, les familles élargies sont moins rependues qu’elles ne l’étaient au siècle dernier.

Les ménages

Un ménage désigne l’ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (dans le cas de cohabitation par exemple). 

Un ménage, au sens économique, est une ou plusieurs personnes vivant sous le même toit et dépendant économiquement les unes des autres. Le ménage est l’unité de base dans de nombreux modèles microéconomiques. La microéconomie est la branche de l’économie qui analyse le comportement économique au niveau d’entités individuelles telles qu’un consommateur ou une entreprise.

Les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abri, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidence universitaire, maison de détention), sont considérées comme vivant hors ménages.

Des ménages toujours plus petits

Le nombre de ménages tend à croître plus vite que la population : + 1,24 % par an en moyenne pour le nombre de ménages entre 1975 et 2005, + 0,48 % pour la population . Le nombre moyen de personnes par ménage tend en effet à baisser : égal à 2,9 en 1975, il n'est plus que de 2,4 en 1999 et de 2,3 en 2005.

 L'homoparentalité

Un couple d’homosexuel est l’union de deux personnes de même sexe (deux hommes ou deux femmes). L’homoparentalité est le lien qui relie l’enfant à un couple homosexuel.

Pour deux personnes de même sexe, il y a plusieurs possibilités de devenir parents :

·        Tout d’abord par le biais de l’adoption, celle ci signifie que le couple homosexuel n’aura aucun lien de sang avec l’enfant. Une adoption pour ces couples est encore plus difficile que pour les couples hétérosexuels, car la question de l’équilibre de l’enfant se pose et que certains organismes sont retissant à aider ces « nouveaux parents ».

·        L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée. La loi française interdit l’insémination avec donneur aux personnes seules ou homosexuelles et interdit le recours à la gestation pour autrui. Cependant certains pays de l’Union Européenne comme la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Espagne autorisent ces pratiques. Par conséquent les français souhaitant avoir recours à ces techniques médicales seront contraints de partir à l’étranger.

Articles du Code Civil

Quelque soit la catégorie de la famille, elle doit répondre aux nombreux articles du Code Civil dont certains, repris ci-dessous, ont pour nous toute leur importance, et représentent les valeurs de la vie :

Art.371 du Code Civil. L’enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère.

Art.371.1 du Code Civil. L’autorité Parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger de sa sécurité, sa santé ou sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect de sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de discernement.

Art. 371.3 du Code Civil. L’enfant ne peut sans permission des père et mère quitter la maison familiale et il ne peut en être retiré que dans les cas de nécessité que détermine la loi.

Art.371.4 du Code Civil. L’enfant ne doit pas être séparé de ses frères et sœurs, sauf si cela n’est pas possible ou si son intérêt commande une autre solution. S’il y a lieu, le juge statue sur les relations personnelles entre les frères et les sœurs.

Après avoir étudié les différents types de familles, nous allons analyser les modèles familiaux de la série télévisée  « Plus belle la vie » afin de vérifier que le petit écran s’accorde à la réalité.